L'autre soir j'ai commencé le journal de Marie, une facette de ma personnalité. Je crois que je vais écrire un livre pour moi même.. Je vous mets en ligne ce que j'ai balancé sur word.
"Regarder autour et se sentir d'une différence inacceptable, y croire pourtant et combler les vides. C’est la course au nouveau Monde, celle qui part de quelque chose et qui ne mène à rien. A 18 ans , je sentais déjà le poids des années sur mes épaules, l'échéance vers la mort diminuer à mesure que les printemps passaient. Comment comprendre ce qui m'habitait ? S'élevaient en moi des passions qui ne me poussaient pas d'avantage à agir. Je dévorais Beigbeder et Kerouac, m'identifiais à des révolutionnaires névrosés et me plongeais dans des univers qui ne me ressemblaient pas. Moi qui auparavant rêvais de popularité et de séduction, j'aspirais désormais à une solitude mélancolique et à un esthétisme gracile. J'avais pourtant tout : des amis, une famille, des relations sexuelles et des meubles. On pouvait dire que dieu avait préparé ma vie " avec amour et mayonnaise". Mais je n'aimais pas la mayonnaise, je ne la digérais pas, elle m'écœurait. Je bouffais mon propre mensonge à toutes les sauces :
Justine : -" Super la soirée, hein Marie ?
Moi : - OUAI."
Un peu tout le monde : - " Tu sais où tu vas l'année prochaine ?
Moi : - Non pas encore, mais j'ai trouvé ce que je veux faire et j'ai des pistes...»
Marc : - " Tu m'excite. Dis-moi que c'est réciproque.
Moi : - Arrête, tu le sais très bien."
J'avais attendu des années avant de coucher avec quelqu'un, convaincue que je rencontrerais bien assez tôt une personne qui en vaille la peine. Et puis est venu le jour où je ne me suffisais plus à moi même.
Je crois que c'est à ce moment là que la satisfaction est devenue une préoccupation à plein temps. J'étais touchée par des choses qui ne semblaient apparemment pas être dignes d'intérêt et des gens que je ne reverrai jamais. Je faisais une forte allergie au "concept du bonheur", celui qu'on nous vend préfabriqué : Les soirées entre amis, les fêtes de noël, les vacances prévues longtemps à l'avance. Toutes ces choses sur lesquelles on mise tout et dont on espère tant.
On a souvent dit de moi que j'étais excessive et que je devais "apprendre à canaliser mon énergie". Je crachais en réalité sur pas mal de choses : les nihilistes, les enfants gâtés, les amoureux, les écolos, les socialistes, les professeurs.. "
A suivre.. c'est en ligne rien que pour toi adrien, je sais que ce bout de texte va t'ulcérer.^^
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Mar 2 Sep - 23:34
